Les insectes xylophages
Les larves des insectes se nourrissent principalement d'aubier, mais aussi de "bois parfait" (Duramen).Ils dévorent à l’avancement en creusant des galeries, certains d’entre eux renforcent et tapissent la galerie par des secrétions cimentières.
Le capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus) |
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La durée du développement larvaire est tributaire des qualités nutritives du bois, de l'hygrométrie ambiante, et, bien sûr, de la température.
À cet égard, la larve d'Hylotrupes est parfois soumise à des fluctuations thermiques extrêmement importantes (cas des charpentes sous toitures par exemple), mais elle a la faculté de se mettre « en pause » quand la température est trop basse ou au contraire trop élevée, la plus adaptée se situant entre 25 °C et 30 °C. Cet ensemble de considérations fait que la durée du développement larvaire peut demander 5 à 10 ans en fonction de la température ambiante et de la valeur nutritive du bois, la moyenne étant de 3 à 5 ans. La période d'envol du capricorne va de juin à août, et la longévité de l’insecte est de 25 jours environ. |
Le lyctus |
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D’origine tropicale, cet insecte a été importé lors du transport du bois. Il pond dans les bois à larges vaisseaux de sève comme le chêne ou le bambou, mais jamais dans les résineux et rarement dans le peuplier ou le hêtre. Le bois doit constituer une source de nourriture suffisante pour le lyctus, c'est-à-dire riche en amidon. Il infeste plus souvent le bois dans ses premières années du fait de la disparition progressive de l’amidon.
D’origine tropicale, cet insecte a été déplacé lors du transport du bois. Il pond dans les bois à larges vaisseaux de sève comme le chêne ou le bambou, mais jamais dans les résineux et rarement dans le peuplier ou le hêtre. Le bois doit constituer une source de nourriture suffisante pour le lyctus, c'est-à-dire riche en amidon. Il infeste plus souvent le bois dans ses premières années du fait de la disparition progressive de l’amidon. Comme la plupart des insectes à larves xylophages, la présence de lyctus est difficile à détecter avant la fin du premier cycle larvaire et la sortie des insectes adultes qui se manifestent par l’apparition de petits trous circulaires. Lors de sa sortie, l’insecte peut être amené à traverser du linoléum ou des plastiques pour accéder à l’air libre. La larve peut mesurer jusqu’à5 mm. Son cycle est d’environ un an mais peut varier selon la température et l’humidité ambianteL’insecte parfait lui mesure entre 2 et 7 mm. De couleur brun-rouge à foncé, son essaimage se passe du printemps à la fin de l’été |
La vrillette ou ciron |
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La Vrillette commune (3-4 mm) - appelée aussi «horloge de la mort» - apparaît en été, à l’état de forme adulte et complète de l'insecte, après avoir foré un trou de sortie circulaire, dont la sciure tombe notamment à ce moment. Les adultes, qui vivent quelques semaines, voient et peuvent être confondus avec de petites Mouches.
L’accouplement a lieu peu après l’éclosion, et les femelles pondent jusqu’à 50 œufs, dans des fissures du bois ouvré ou non raboté, et souvent dans d’anciennes galeries. Les œufs, après 3 à 4 semaines, donnent naissance à de petites larves qui s’enfoncent immédiatement dans le bois, en forant des galeries qui s’élargissent au fur et à mesure de leur croissance. Les larves ne sortent pas du bois où elles vivent, et ne risquent pas de passer d’un meuble à un autre. Leur croissance demande 2 ans ou plus, en fonction de la température, de l’humidité et de la nature du matériau. Les œufs sont pondus dans des fentes du bois. Les larves rongent le bois pour s’en nourrir. Ces larves, au bout de 2 à 3 ans, effectuent leur nymphose dans des loges sous la surface. Quelques semaines plus tard, les nymphes donnent naissance à des adultes qui forent un trou de sortie dans la pellicule qui les sépare de l’extérieur. La température optimale est de 22 à 23° C pour cette espèce, qui est susceptible de se contenter de températures moindres et, dans nos régions, de prospérer à l’extérieur. Le taux d’humidité du bois le plus favorable est de 30% tandis que la croissance s’arrête en dessous de 11-12%. La Vrillette laisse des traces dans de nombreux feuillus et de résineux, mais montre une préférence pour les essences les plus tendres. Ses trous de sortie, circulaires, ont un diamètre de 1,5 à 2 mm. Ses galeries sont pleines de sciure de couleur jaune clair. La sciure de forage forme comme une couche neigeuse sous le bois attaqué. On observe très souvent des traces de Vrillette commune dans les vieilles maisons. Elle est en mesure, au cours du temps, de détruire totalement les charpentes, pourvu que l’atmosphère soit suffisamment humide, dans les étables, écuries, caves et dépendances. Cet Insecte est particulièrement nuisible pour les collections historiques et culturelles, lorsque les conditions de conservation sont défectueuses. En revanche, il est très rare qu’il représente un danger dans les immeubles modernes où l’ambiance est trop sèche. |
La fourmi charpentière (Camponotus herculeanus): |
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Insecte largement répandu en Europe, sauf dans la région méditerranéenne. Les reines mesurent 20 mm et les ouvrières 7-14 mm, elle vit surtout dans les forêts de résineux. Après le vol nuptial, la reine recherche une souche, un tronc abattu, un poteau téléphonique ou éventuellement des arbres vivants lorsqu’ils présentent une anfractuosité. Les reines creusent un nid dans le bois et y élèvent des générations d’ouvrières, au point que la société peut atteindre plusieurs milliers d’individus. La fourmi charpentière, omnivore, lèche le suc des plantes ou tire le miellat des pucerons, mais se nourrit également d’insectes et d’autres Arthropodes.
L’espèce a des mœurs surtout nocturnes, on la voit donc rarement, même quand elle forme de grandes colonies dans la maison. Lorsque la fourmi charpentière constitue des nids dans les demeures, elle le fait normalement dans le bois d’œuvre masqué, par exemple sous les planchers, et surtout quand il s’agit d’essences résineuses saines. Les nids creusés dans les arbres vivants le sont essentiellement aux dépens du bois de printemps. Ainsi, sur une coupe transversale, le bois d’automne reste sous forme de cernes réguliers et, sur une coupe longitudinale, il se présente sous forme de lames, traversées çà et là par des passages faisant communiquer les différentes galeries. La fourmi se ménage aussi des orifices jusqu’en surface, comme des « fenêtres ». Les galeries habitées sont exemptes de poussières, celles-ci étant soit rejetées dans des cavités, soit vidées par les ouvertures. Le bois attaqué est excavé et endommagé totalement. Le traitement, n’est guère possible en mesures préventives. Il convient de localiser les nids de ce ravageur, puis de forer des trous jusqu’à ceux-ci, et de les traiter à l’aide d’un produit liquide. On peut également pulvériser une poudre insecticide dans les cavités accessibles. Les endroits servant à l’entrée et à la sortie de l’insecte peuvent être obturés avec une cire insecticide. En certaines circonstances, la fourmi charpentière peut être combattue à l’aide d’un appât empoisonné. Des traitements d’entretien doivent être répétés 2 à 3 fois par année. |